C’est la forme de danse la plus pratiquée dans l’ensemble polynésien, qui incarne l’identité culturelle tahitienne.
La danse, dans sa version féminine, se caractérise par un maintien du dos et du buste qui libère la mobilité du bassin. Ce dernier est actionné par la force motrice des pieds, ce qui se traduit par un jeu de jambes souple, renforcé par la flexion alternée des genoux.
En outre, le transfert du poids du corps, selon la jambe d’appui, permet à la danseuse de prendre assise dans le sol et d’exécuter ses pas. Enfin, le ventre fait l’objet d’un travail minutieux, qui oscille entre contraction et relâchement musculaire. L’action du bassin s’en trouve accentuée, avec des variations dans l’ampleur des rotations ou des balancements ainsi que dans la rapidité d’exécution. En soi, les mouvements du bas du corps n’ont pas de significations précises et relèvent de la performance ou de la synchronisation rythmique.
Le haut du corps se distingue par la dissociation des bras. Les membres supérieurs se meuvent avec fluidité. Chaque articulation est développée partant du frottement du pouce contre l’index, à l’ondulation générale des autres doigts et du poignet. Les coudes se plient et se déplient, ajoutant encore aux possibilités de la gestuelle. Ce registre peut encore être affiné grâce à l’accompagnement subtil de la tête, qui suit ou s’oppose aux gestes, et à l’expression du visage et des yeux.